Homélie 32ème dimanche du temps ordinaire // Année ‘’A’’
- 1 ère lecture : Sagesse (Sg) :6,12-16
- Psaume (Ps) : 62
- 2 ème lecture : 1Théssaloniciens (1Th) : 4,13-18
- Evangile : Matthieu (Mt) :25,1-13
« Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ».
Cette phrase de Jésus dans l’Evangile vient à la fin d’un enseignement
en parabole sur la fin des temps, sur son retour glorieux. Il reviendra
dans sa gloire pour la confusion totale du démon et de ses adeptes, les
antichrists, et pour la béatification de ceux qui l’auront choisi et suivi
jusqu’à son retour. A son retour ; il instaurera définitivement le règne de
Dieu pour le salut de ceux qui aiment Dieu. Ce retour est l’avènement
donc du royaume de Dieu que Jésus compare à des noces ou il est
question de l’arrivée de l’époux. L’arrivée de l’époux, c’est le retour du
Christ ; la salle des noces c’est le royaume de Dieu. Comme l’époux est
arrivé soudainement, ainsi le retour du Christ.
Ce jour, cette heure est dans le secret de Dieu, voilà
pourquoi il est impératif de veiller, il est nécessaire de veiller ; veiller et
priez pour ne pas être surpris, veillez et priez pour ne pas assouplir ;
veillez et priez pour ne pas tomber dans la tentation de la peur et du
doute ; veillez et priez pour ne pas tomber dans les filets du démon,
dans les filets de la mort. La foi au Christ est comme ce fleuve qui coule
et coule paisiblement, car elle puise sa source dans les eaux de
l’espérance jaillissant du côté ouvert du Christ. Frères et sœurs, restons
vigilants et garde ferme notre foi ; résistons par la force de l’Esprit aux
ruses de Satan, veillons et gardons nos lampes allumées car Christ
reviendra un jour.
Les dix jeunes filles dans la parabole, c’est l’image des
hommes d’aujourd’hui. Dieu nous offre son Royaume, il nous y invite,
mais beaucoup de gens déclinent l’offre ; les invités refusent de venir. Ils
sont occupés par leurs propres affaires ; les affaires du monde dans
lesquelles ils se perdent bien souvent par manque de lumière de
l’évangile.
Aujourd’hui, dans un premier temps ; il y a ceux qui
s’efforcent de tenir leur foi en Christ, ceux qui s’efforcent de croire en
Dieu, et mettent tout en œuvre pour la gloire de Dieu, bien sûr aidés par
l’Esprit saint ; il y a aussi ceux qui sont perdus dans les décombres de la
vie, et qui refusent catégoriquement Dieu et son Christ ; qui rejettent
l’évangile de vie. Ils n’attendent rien, ils n’espèrent rien, mettant leur
gloire dans ce qui fait leur honte. Dans un second temps nous avons
ceux qui croient en Esprit et en vérité et ceux qui croient en parole
seulement, oubliant qu’il ne suffit pas de dire Seigneur, Seigneur pour
entrer dans le Royaume de Dieu, il faut faire la volonté du Père céleste.
Il ne suffit pas d’avoir une lampe pour qu’elle s’allume et éclaire, il faut y
mettre de l’huile. Il faut mettre de l’amour dans ce qu’on fait pour la gloire
de Dieu. Il faut prévoir de l’huile car l’attente peut être longue ; la nuit
peut être longue ; et nous ne savons ni le jour ni l’heure.
« Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : voici l’époux,
sortez à sa rencontre ». L’esprit est ardent mais la chair est faible, voila
pourquoi, il faut prévoir de l’huile pour cette heure-ci. Que le Christ ne
vienne pas nous trouver dans l’obscurité, dans les ténèbres du
découragement et de la haine ; mais dans la lumière de l’espérance et
de l’amour. Jésus Christ est notre époux et nous devons être à lui dans
l’amour et dans la fidélité. Ne soyons pas comme les insensées de
l’évangile, c’est-à-dire des hommes et des femmes qui ne donnent pas
sens à leur vie, qui n’ont plus de sens, qui n’ont plus de direction ; de
gouvernail dans leur vie ; ils n’ont plus de référence. L’évangile est notre
référence, le Christ est notre étoile polaire et c’est l’Esprit de Dieu qui
donne sens à notre vie. Ouvrons notre cœur à la sagesse de Dieu ; cette
sagesse qui est près de nous, elle se laisse trouver.
C’est elle, la Sagesse qui nous permettra de prévoir de
l’huile pour nos lampes ; c’est elle, la Sagesse, qui nous permettra de
suivre le Christ dans la salle des noces. Elle, la sagesse vient à nous
chaque fois qu’on pense à elle, nous dit la première lecture. S’il nous
manque la sagesse, nous sommes comptés pour rien. Être insensé c’est
manquer de sagesse et manquer de sagesse c’est manque de parfait
jugement.
Donne nous Seigneur la Sagesse assise près de toi ; pour
que, quand retentira le cri au fond de la nuit ; pour que quand le signal
sera donné par la voix de l’archange ; quand le Seigneur lui-même
descendra du ciel, nous puissions être admis au banquet du ciel dans le
Royaume de Dieu. « Ainsi, nous serons pour toujours avec le
Seigneur. »
Le père Lucien
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