Homélie 1 er dimanche de l’Avent ‘’B’’
- Is. (Isaïe) : 63,16b-17,19b ;64,2b-7
- Ps. (Psaume) : 79
- 1Co. (Corinthiens) 1,3-9
- Mc. (Marc) 13,33-37
« Ce que je vous dis là, je le dis à tous : veillez ! » Telle est
la parole de Jésus à nous tous, chacun à son niveau comme il est ;
selon le travail à nous confier.
Jésus nous invite à veiller car nous ne savons pas quand
reviendra le Maître de maison. Personne n’est exemptée à ce travail de
veille, qu’on soit bien portant ou malade, enfants, jeunes ou vieux, tous
nous sommes appelés à veiller car nous sommes tous serviteurs du
Maître, nous sommes tous enfants de la maison. Quel que soit notre
place dans la société, quel que soit notre condition de vie, quel que soit
notre responsabilité dans l’église ; nous sommes tous appelés à veiller,
pas seulement au portier, mais tous ; car nous sommes tous fils de Dieu
en Jésus. Le portier veille et les autres dorment, non, nous sommes tous
des portiers ; veiller sur les autres et sur notre vie ; il y a là un travail
individuel et communautaire, un devoir de charité dans la prière. Nous
sommes tous et individuellement invité au repas des noces de l’Agneau,
nous sommes tous ensemble et personnellement à entrer dans la
maison de Dieu, le royaume des cieux, à avoir la vie éternelle. Nous
sommes tous l’ouvrage des mains de Dieu et il est notre Père à tous.
« Ce que je vous dis là, je le dis à tous : veillez ».
Nous devons veiller car nous ne savons pas quand
reviendra le maître de la maison. Jésus est ressuscité et monté au ciel, il
reviendra dans la gloire avec ses anges ; nous ne savons pas quand il
reviendra ; son retour est certain, car il nous l’a promis, mais quand, seul
le Père le sait. Nous ne pouvons pas calculer ni chronométrer ce retour
du Christ notre Maître ; seulement il faut veiller. On aimerait savoir
quand et se préparer en conséquence, mais non, c’est tout une vie, c’est
toute la vie. Toute la vie est une veille, car toute la vie sur terre nous
prépare à entrer dans le royaume des cieux.
Veiller donc, c’est vivre dans l’espérance du salut, dans
l’espérance de ce retour ; veiller c’est vivre dans la joie du retour glorieux
et triomphale du Christ. On ne saurait veiller sans espérance.
L’espérance nourrit notre foi, l’espérance nourrit notre joie, l’espérance
fortifie notre courage ; l’espérance détermine notre action pour attendre
le retour du Christ. En nous disant de veiller, le Christ nous certifie son
retour et nous garantie sa victoire sur la mort. Le Christ nous invite tout
simplement à croire en sa parole, à croire en lui qui est la résurrection et
la vie.
« Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en
communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur ». En nous
demandant de veiller, le Christ nous invite à la fidélité à Dieu, à rester en
communion avec lui, à lui faire confiance, comme notre Seigneur et notre
rédempteur. Dieu est fidèle en sa promesse, fidèle à son nom. « Tu es,
Seigneur, notre Père, notre Rédempteur : tel est ton nom depuis
toujours. » Notre confiance est dans le nom du Seigneur qui a fait le ciel
et la terre, qui a tout créer. Veiller, c’est être fidèle, avoir confiance à ce
saint nom de Dieu, au nom du Christ qui surpasse tout nom et seul
capable de sauver parce que seul créateur.
« Prenez garde, veillez » ; prenons garde, soyons sur nos
gardes dans la vigilance et dans la prudence ; prenons gardes qu’on ne
nous trompe ; prenons garde contre les faux prophètes, prenons garde
contre le doute et la peur ; prenons garde contre la lassitude et le
découragement. En Jésus, nous avons reçu toutes les richesses ; toutes
celles de la Paroles et toutes celles de la connaissance de Dieu. Il n’y a
pas de veille dans la foi sans la prière et il n’y a pas de prière efficace
sans la charité. Nous devons donc pour veiller, méditer la parole de
Dieu, cette Parole qui irrigue nos cœurs comme l’eau irrigue le jardin,
nous fera porter du fruit dans l’amour. Le chrétien est celui qui tient, tenir
ferme dans la foi ; le chrétien est l’homme le plus éveillé car il veille dans
l’espérance.
Jésus, rappelons-le, est le chemin, la vérité et la vie. Dieu
rencontre celui qui pratique la justice et le droit avec joie ; bien-aimés de
Dieu, veillons dans l’espérance par la charité, veillons dans la présence
par la prière.
Le père Lucien
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