Homélie, 30 ème Dimanche ‘’B’’

« Ainsi parle le Seigneur : poussez des cris de joie pour Jacob ;

acclamez la première des nations ! » la joie de Jacob se fonde sur la bonté et la

miséricorde de Dieu ; la joie du peuple de Dieu a sa source dans la tendresse de

Dieu ; notre bonheur, notre vie se trouve en dans la puissance du nom de Dieu, se

trouve dans l’amour de Dieu pour nous ; car c’est bien nous Jacob, c’est bien nous la

première des nations, nous qui revenons de très loin auprès de Dieu, nous qui

revenons du péché à la grâce de Dieu, nous qui revenons des ténèbres à la lumière

de l’évangile, nous qui revenons, grâce au Christ, de la mort à la vie.

Il nous rassemble pour faire de nous son peuple et nous apprendre ses

chemins et comme un berger veille sur son troupeau le Seigneur veillera sur nous.

« Je les mène, je les conduits vers les cours d’eau par un chemin droit où ils ne

trébucheront pas ». Dieu est pour nous un père et sa parole de vie est lumière dans

notre nuit ; sa parole est le chemin qui nous mène au Salut. Revenons au Seigneur de

tout notre cœur, il essuiera toutes larmes de nos yeux, il nous guérira, et nous faire

voir ses merveilles. Crions tous avec confiance, « Seigneur, sauve ton peuple » crions

de plus belle comme Bartimée, « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ». Comme

dit ailleurs le psalmiste, espère le Seigneur, soit fort et prends courage, espère le

Seigneur. L’espérance ne déçoit pas et surtout l’espérance en Jésus. Espérance rime

avec confiance et toutes deux constituent la dynamo de la foi, de notre foi, de notre

vivre chrétien. Beaucoup d’homme et de femmes d’aujourd’hui ont du mal avec la foi

parce que cette confiance en Dieu, confiance qui appelle l’espérance est blessée

mortellement par tant d’arrogance et de cupidité ; par tant de haines et de

mensonges ; par tant de suffisances ou de misères, par tant d’abus et d’égoïsme.

« Confiance, lève-toi ; il t’appelle » ; Dieu nous appelle toujours car il est sensible, très

sensible à nous, à nos peines et à nos joies ; « va, ta foi ta sauvé » ; Dieu ne saurait

rester insensible à nos pleurs, à nos supplications, à nos cris. Il est Amour et pure

bonté.

C’est dans cette compassion que le Fils de Dieu devient homme en toute

chose à l’exception du péché, pour combattre en nous le péché qui conduit à la mort. Il

devient alors notre grand prêtre capable t’intercéder pour nous ; établit pour intervenir

en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu, il s’offre lui-même comme don

parfait ; offrande d’agréable odeur qui apaise Dieu. Ce sacerdoce est éternel car

l’amour de Dieu est infini ; ce sacerdoce est infini, car la miséricorde de Dieu est pour

l’éternité, « tu es prêtre de l’ordre de MELKISEDEK, pour l’éternité ». Le Christ est le

prototype du prêtre, il est l’exemple du prêtre car tout prêtre qui officie en lieu et place

du Christ doit manifester à tout égard, l’amour bienveillant de Dieu, doit montrer le

visage du père plein de bonté. Bien sûr, le récent rapport sur les abus sexuels sur

mineurs ternis dangereusement et gravement l’image du prêtre et la place qu’il occupe

justifie la grandeur de la surprise et du choc. Le prêtre lui-même appelé à se sanctifier

tous les jours dans le saint sacrifice, car il se sait lui-même pécheur, plein de

faiblesses. « On ne s’attribue pas soi même cet honneur, on est appelé par Dieu,

comme Aaron » ; d’où l’effort constant dans la prière en toute humilité pour

correspondre chaque jour au Christ grand prêtre par excellence. Nous sommes

appelés, prêtres, à imiter le Christ et non pas le singer, pour intervenir toujours en

faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu. Appelé par Dieu et non pas par

des hommes, il doit chercher à tout point faire la volonté de celui l’a envoyé, et ce, par

l’aide de l’Esprit saint. La chair est faible mais est ardent.

Dieu est fidèle et en Jésus, il renouvelle chaque jour sa confiance en l’homme, pour que chaque jour en Jésus, l’homme renouvelle son espérance en Dieu.

Nous sommes tous appelés, au nom de notre baptême, à intercéder les uns pour les

autres, à manifester l’amour miséricordieux de Dieu, à prier les uns pour les autres,

comme le Christ, notre Maître et Seigneur. « Faites résonner vos louanges et criez

tous : Seigneur sauve ton peuple, le reste d’Israël » Ne soyons pas égoïstes dans nos

prières, l’intercession est tournée tout d’abord vers l’autre, vers le peuple, vers

l’humanité, et puisque nous sommes dans l’autre par compassion, puisque nous

sommes dans le peuple par communion, puisque nous sommes dans l’humanité par

nature, les bienfaits de notre prière retombent sur nous comme une pluie généreuse.

Prions avec foi, et persévérance dans l’espérance.

Frères et sœurs, « soyez dans la joie, vous qui cherchez Dieu. Cherchez

le Seigneur et sa force, sans vous lasser, recherchez son visage ».