Bien aimés de Dieu, nous sommes toujours confinés et je vous souhaite beaucoup de courage et beaucoup d’intimité avec le Seigneur dans nos familles. La parole de Dieu, elle n’est pas confinée et ne peut être confinée ; la foi n’est pas confinée et ne peut être confinée. Dans la dynamique de la foi, la parole de Dieu nous pousse à l’action ; cette action intérieure qui emmène au ressourcement spirituel plus approfondi et plus engagé ; qui nous pousse à voir de plus près la gestion de notre patrimoine spirituel déposé en nous par le divin créateur. L’évangile de ce jour, parlant toujours de la venue du Seigneur, nous met à table, la parabole des talents, ces dons reçus de Dieu par chacun de nous.
L’évangile nous présente un homme avec ses serviteurs, Dieu avec ses créatures ; le Christ avec ses fidèles serviteurs. La parabole veut nous faire comprendre l’avènement du règne de Dieu. Nous devons faire advenir ce royaume de Dieu, nous devons faire grandir ce royaume de Dieu, nous devons en tant que fidèles serviteur, faire rayonner la gloire de Dieu. Dans cette parabole, nous avons tendance à voir de suite, les qualités naturelles que chacun devait mettre en exergue, faire fructifier pour le bien de tous dans un esprit de charité. Oui, il peut s’agir de ces dons donnés par l’unique Esprit Saint ; il faut voir aussi que Dieu nous fait don de sa parole, Dieu nous fait don de son royaume. Il nous confie sa parole, il nous confie son royaume. Ce sont là des dons pour la vie éternelle, des talents pour la venue du règne de Dieu. Il ne suffit pas d’être talentueux pour entrer dans la joie du maître. Entrer dans la joie du maître, c’est jouir du bonheur éternel. Que nous ayons reçu 5 talents, 2 talents ou 1 talent, en réalité c’est le même talent, le royaume de Dieu semé dans le cœur de tout un chacun. Il n’y a pas à en être jalouse ou à en être orgueilleux. Aucun serviteur n’a été lésé ou sous-estimé par négligence ou par manque de confiance de la part du maître. Il ne faut pas regarder le nombre des talents sinon nous tombons soit dans l’orgueil, soit dans la jalousie ; il faut plutôt regarder le but à atteindre, à savoir, entrer dans la joie du maître.
Celui qui a reçu les 5 talents a eu la même part que celui qui en avait reçu 2 ; entrer dans la joie du maître. Rappelons-nous des ouvriers de la dernière heure, ils ont tous été récompensés de la même manière. Il s’agit de la vie éternelle, il s’agit du règne de Dieu. La joie du maître était ouverte aussi à celui qui a reçu 1 talent. Mais il fermé son cœur à la charité, à la volonté de Dieu ; il a fermé son esprit à la Sagesse, à l’Esprit de Dieu ; Il a fermé ses yeux à la lumière. Son cœur n’était pas celui du serviteur fidèle, mais celui du traitre, du comploteur ; voilà pourquoi, il n’a pas eu la part du serviteur bon et fidèle. Il ne travaillait pas pour le maître, pourtant serviteur, et le fait même passer pour un voleur injuste, de faux, de cupide, quelqu’un qui ramasse là où il n’a pas répandu et moissonne là où il n’a pas semé. Il n’aimait pas son maître, pourtant serviteur et le traite même de dur ; et le maitre le savait pourtant il le regardait et le gardait toujours comme son serviteur, lui tendant toujours la main, lui faisant toujours confiance ; lui ouvrant toujours sa maison. Dieu est pardon et miséricordieux et laisse à chacun le temps de se reprendre, de se ressaisir, le temps de se convertir ; Dieu ne condamne personne, il est amour.
Par le baptême Dieu nous confie des talents ; il nous confie son royaume et notre vie devrait être dans la logique de la prière du Seigneur, le « Pater » : Notre Père qui est aux cieux, que ton Nom soit sanctifié ; que ton Règne vienne ; que ta Volonté soit faite. Que faisons-nous concrètement pour que le règne de Dieu avance dans notre vie ? Pour qui nous travaillons-nous, pour le Seigneur ou pour nous même ou pour le Malin ? Nous devons mettre en œuvre notre baptême, de peur qu’on le retire au jour du Seigneur, au jour du jugement. Nous ne devons pas enfouir le don de Dieu, le talent reçu. Enfouir le talent reçu, est synonyme de la mort sans résurrection ; enfouir son talent est synonyme de la perdition, là où il y a des pleurs et des grincements de dents. Enfouir son talent est synonyme du rejet de Dieu et de son royaume. Enfouir son talent, c’est creuser sa propre tombe. Il ne faut pas enfouir ton talent, tes qualités ; il faut les mettre au service de tes frères et sœurs pour la gloire du Père céleste. Saint Paul nous demande d’être dans la lumière, ainsi la venue du Seigneur, du Maître ne nous surprendra pas comme un voleur. Vivre dans la lumière, c’est vivre dans l’ouverture à l’Esprit saint. Cherchons frères et sœurs à faire fructifier les dons reçus du Seigneur et cherchons à faire avancer le régné de Dieu. Le portrait de la femme vaillante, la femme parfaite, nous est donné en exemple dans la première lecture. « Décevante est la grâce, et vaine la beauté ; la femme qui craint le Seigneur est seule digne de louange. »
Ceux qui craignent le Seigneur auront la joie du Maître. « Heureux le serviteur fidèle ; Dieu lui confie sa maison ». Que le Seigneur nous accueille un jour dans sa maison.
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