« N’oublie pas Seigneur, le cri des malheureux » ; « Seigneur, entends ma prière,
que mon cri parvienne jusqu’à toi ». Jésus est venu jusqu’à nous pour que notre cri
parvienne jusqu’à lui. Il est venu pour exaucer nos prières, il est venu pour nous
racheter, il est venu pour nous restaurer, il est venu pour nous guérir, il est venu
pour nous relever ; il est venu pour nous sauver ; pour nous faire entrer dans la
communauté des élus, pour nous faire fils bien aimés de Dieu. Dans la première
lecture et dans l’évangile, il est question de lépreux. Dans la 1 ère lecture, c’est
l’application de la loi dans l’évangile c’est l’application de l’amour. Dans le livre des
lévites c’est l’accusation, dans l’évangile c’est l’acquittement, le pardon. Dans la 1 ère
lecture c’est la mise à l’écart et dans l’évangile c’est la réinsertion dans la
communauté avec dignité. Pourtant la parole de Dieu est une bonne nouvelle en
tout et partout, car elle sauve et protège, elle délivre et sanctifie, elle éclaire et
guide. Dans le livre des lois d’Israël le lépreux se présente au prêtre Aaron ou à
ses fils, pour constater le mal et le certifier qui donne droit de l’exclusion et dans
l’évangile, le lépreux s’approche et se met à genoux devant le grand prêtre pour se
faire guérir. Jésus est venu parfaire la loi, il est l’accomplissement de la loi, et la
plus grande loi est l’amour ; l’amour pour le salut des âmes. Dans le livre des
lévites, la lèpre était vue comme une conséquence du péché, l’impureté physique
reflétait alors l’impureté morale et pour éviter la propagation dans le peuple, on le
mettait à l’écart et devait signaler sa présence quand il passe ou quand des gens
s’approche de lui ; pour cela il devait crier impur, impur pour se faire remarquer. Il
se montrait aux prêtres avant de porter des habits déchirés et de s’isoler parce que
Dieu seul pardonne les péchés et peut guérir de cette maladie. Il porte des habits
sales et déchirés, laisse sa tête en désordre comme signes extérieurs de sa
pénitence en vue du pardon de Dieu, en vu de sa guérison. Mis à l’écart par les
hommes, il était désormais remis entre les mains de Dieu tout puissant seul saint,
seul capable de secourir et de guérir. L’action de Jésus dans l’évangile révèle
cela : « je le veux sois purifié » et aussitôt sa lèpre le quitta et il fut purifié. Et
comme pour attester sa guérison, pour retourner dans la communauté, il devait
encore une fois se présenter aux prêtres et donner une offrande pour son action de
grâce à Dieu qui purifie et guérit nos blessures ? Quand le lépreux voyait des gens
il devait crier impur, impur ; mais pl n’a pas fait comme ça avec Jésus ; il vient
même trouver Jésus ; quel courage, quelle confiance et quelle espérance ? Il voit
en Jésus, non pas un homme ordinaire, mais un homme venu pour faire la volonté
de Dieu, pour révéler l’amour de Dieu. Il voit en Jésus l’Agneau de Dieu qui enlève
le péché du monde ; il voit en Jésus, Dieu miséricordieux, Dieu compatissant, Dieu
de tendresse et de pitié. Sa foi, sa confiance et son espérance en Jésus ont porté
fruit. Quand il est devant Jésus, il se met dans une position d’adoration, de
supplication ; il tombe à ses genoux, nous dit l’évangile et Jésus eut pitié de lui et
le relève. C’est une confession de péché, c’est une proclamation de foi qui défie la
loi sans la dénigrer.
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