Homélie, Ascension B

« J’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le moment où

il commença, jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir, par l’Esprit saint,

donner ses instructions aux apôtres qu’il avait choisis » aujourd’hui l’Eglise célèbre la

solennité de l’Ascension de Jésus ; il est monté au ciel et est assis à la droite de Dieu

son Père. 40 jours après Pâques Jésus monte au ciel d’où il était descendu, descendu

en humble serviteur obéissant, descendu encore dans les régions inferieures de nos

vies, obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur une croix, afin de visiter le séjour des

morts et y délivrer les captifs de la mort, détruisant la mort en sa racine, pour nous

donner la vie par sa résurrection. Il était descendu du ciel en victime expiatoire ; pour

expier nos péchés, pour effacer nos péchés par son sang versé. C’est pourquoi Dieu

l’a exalté et lui a donné le nom au-dessus de tout nom, le seul nom au ciel et sur terre

qui puisse sauver, voilà pourquoi il est enlevé au ciel au-dessus de tous, en vainqueur,

en rédempteur. Il monte parmi des acclamations, aux éclats du cor, comme il était

descendu dans le concert des anges qui ont entonné le gloria à sa naissance.

La fête de L’Ascension nous fortifie notre foi dans la Seigneurie de

Jésus, il est le Fils de Dieu, il est Dieu et nous donne le salut. L’écriture nous dit que

pendant 40 jours il apparaissait à ses disciples comme pour enraciner la foi en sa

résurrection, comme pour les affermir dans la mission, comme pour dire je suis

toujours avec vous, n’ayez pas peur, comme pour les préparer à recevoir le don de

l’Esprit saint. Il monte au ciel avec nous, puisqu’il nous rend désormais fils de Dieu, il

monte au ciel avec l’humanité rachetée au prix de son sang ; comment peut-il nous

laisser en montant, après avoir pris notre condition humaine, après avoir souffert pour

nous, comment peut-il nous laisser, après avoir donner sa vie pour nous. Nous

sommes membres de son corps et toute l’humanité est glorifiée en lui. C’est sûr et

certain, il est monté avec nous, puisqu’il nous permet de monter avec lui, il nous rend

capable de le suivre dans le royaume de son Père des cieux et notre père. Il monte au

ciel et devient notre échelle pour monter au ciel, notre ascenseur pour monter au ciel.

Sans lui, nous ne pouvions retrouver le chemin, il est le chemin, sans lui, nous

pouvions, égarés par le mensonge, retrouver la vérité qui libère, il est la vérité, sans

lui, nous pouvions, gisant dans les ténèbres de la mort, retrouver la vie, il est la vie.

Personne ne peut aller vers le Père sans passer par lui.

Et pour pouvoir monter avec lui, il nous donne ses instructions ; saint

Paul nous le rappelle : « je vous exhorte donc à vous conduire d’une manière digne de

votre vocation ; » vocation chrétienne, vocation d’enfants de Dieu. « Ayez beaucoup

d’humilité, de douceur, et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour,

ayez soin de gagner l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix ». C’est le

commandement de Jésus ; aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimé.

Voilà ce qui nous dispose à prendre l’ascenseur pour monter au ciel. Ce ne sont pas

des exercices pour monter sur SpaceX et aller dans l’espace ; ce sont des

recommandations pour aller dans le royaume des cieux ; le booster, c’est l’Esprit saint

promis. Si Jésus est monté au ciel, si nous aimons Jésus, nous devons recherchez

donc les réalités d’en haut, c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu ; notre

cœur doit s’ouvrir vers le ciel.

Jésus monte au ciel et nous envoie en mission, dans cet esprit d’unité,

de paix et d’amour dans l’Esprit saint. « Allez dans le monde entier, proclamez

l’évangile à toute la création ». Il nous envoie en mission pour le salut du monde ; la

mission c’est annoncer sa parole, la mission c’est montrer au monde Jésus lui-même ;

celui qui croira sera sauvé, et celui qui ne croira pas sera condamné. Par lui tout a été

fait, par lui tout sera sauvé. Cette mission est un ordre, « allez » et nous n’avons rien à

craindre, car il nous accompagne, il nous guide et nous protège. Il nous montre les

signes qui nous accompagneront. Il est lui-même notre sécurité, la parole que nous

annonçons est en même temps notre rempart. Si Jésus nous envoie l’Esprit paraclet,

le Défenseur, c’est pour la mission. Nous n’avons pas à dire, il est monté, c’est fini, il

n’y a plus rien a faire, non il y a plus à faire dans l’Esprit saint ; toute la création est à

évangéliser ; toute la création doit s’accorder à la voix de Dieu, s’harmoniser à la

parole de Dieu car toute la création est œuvre de Dieu. Avec l’Ascension, la messe est

finie (ite missa est) comme on le dit à la fin de chaque messe, et nous sommes

envoyés en mission par le grand prêtre celui-là même qui est monté au ciel, Jésus.

Mission de vie et de témoignage dans l’espérance du Salut.

L’Ascension fête de la promesse : l’Esprit saint ; l’Ascension fête de la

mission : l’évangile ; l’Ascension, fête de l’espérance : le salut des âmes.