« Bénis soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel
et gloire au plus haut des cieux ! ». Celui qui vient, c’est le Christ, il est le béni de Dieu
et nous sommes des bénis de Dieu en lui ; bénis soit celui qui vient, le Roi, c’est le
Christ notre Roi qui nous apporte la paix, sa paix ; il est le messie de Dieu, et en lui
nous devenons des messies de Dieu, des oints, des héritiers de Dieu, des fils Dieu.
Hosana, nous fêtons les rameaux, l’entrée messianique de Jésus à Jérusalem. Cette entrée triomphale sous des acclamations et des ovations ouvre pour nous la semaine dite sainte, la semaine sainte, pendant laquelle nous aurons à méditer le mystère de l’incarnation orienté au mystère de la passion mort et résurrection du Christ. La fête des rameaux ouvre victorieusement et souverainement la semaine sainte pour nous faire voir Jésus Roi, Jésus vainqueur, Jésus Messie,
Nous lisons aussi l’évangile de la passion car le triomphe final passera par bien des
épreuves, des souffrances, par la croix et bien par la mort. Oui si le grain de blé tombé
en terre ne meurt il reste seul mais s’il meurt il pote beaucoup de fruit » et il n’y a pas
de plus grande preuve d’amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime nous dit
l’écriture.
Jésus entre à Jérusalem monté sur le petit d’un âne sous des applaudissements de la foule qui suivait. Quand il descendra de l’âne, c’est lui maintenant qui portera la croix, la charge de l’humanité sur ses épaules, il aura sur lui le poids de la croix sous les condamnations de la foule qui suivait en se moquant : « il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre ! Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! ». « Le Christ Jésus ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu », prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes, il s’est abaissé. Et de là, « Dieu l’exalté lui donnant le nom qui dépasse tout nom et sur terre comme au ciel, tout genou fléchira devant lui toute langue proclamera, Jésus Christ est Seigneur. Il ne s’est pas révolté en faisant la volonté de Dieu dans l’écoute de sa parole ; il ne s’est pas dérobé en présentant son dos à ceux qui le frappaient, les branches d’acclamations se sont vites transformées en fouet de bourreau ; il n’a pas non plus caché son visage aux crachats de l’humiliation.
De la fête des rameaux à la fête de la résurrection, Pâques, il y a comme un grand abime, l’abime de Dieu ; il y a une grande épreuve, l’épreuve de l’amour de Dieu pour les hommes. Le Seigneur notre Dieu, vient à notre secours, en mettant notre espoir en lui, en tenant ferme dans la foi, en vivant dans l’espérance, nous ne serons pas confondus. Cette semaine qui s’ouvre devant nous, le Seigneur nous donne le langage de disciple, pour que d’une parole, nous puissions soutenir celui qui est épuisé de toutes sortes d’épreuves et d’injustices, chaque matin, il éveille nos oreilles, pour qu’en disciples nous puissions écouter sa parole. Comme le Christ, nous sommes invités à être docile à la parole de Dieu ; à faire la volonté de Dieu. Alors seulement, nous ne serons pas atteints par les outrages.
Rendre son visage dure comme pierre, c’est vivre sa foi malgré les
épreuves, c’est vivre sa foi dans l’adversité ; rendre son visage dure comme pierre,
c’est résister à la démission dans sa vie de charité et de foi, c’est accepter aussi
même dans les souffrances de suivre Jésus et de témoigner de lui. Cette semaine
sainte qui commence est pleine d’émotions mais aussi pleine de compassion et de
bénédictions ; le Seigneur n’est pas loin, il est notre force et vient à notre aide. Oui
compassion – passion – rémission ou tout simplement passion-résurrection.
Entrons dans cette semaine avec pleine assurance et montons vers
Pâques avec espérance. Jésus est notre salut, notre gloire éternelle.