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Homélie du 3ème dimanche de Pâques

On pourrait se dire comment connaître ce projet de Dieu ? L’homme avec sa raison peut comprendre le projet de Dieu, car il est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, ce qui veut dire que Dieu le fait participer à la lumière de sa sagesse, qu’il peut comprendre avec sa raison ce que Dieu veut pour lui. Le Christ qui explique les Écritures s’adresse à la raison, à l’intelligence de ces pèlerins pour comprendre le sens de son histoire. Mais l’homme a besoin aussi de la Révélation, de la parole de Dieu, de la parole du Christ qui vient montrer à l’homme la route vers la destination finale : la communion avec Dieu. La raison et la foi en la Révélation sont les deux dons de Dieu pour comprendre son projet de sagesse pour nous.

Alors Jésus se fait l’interprète de l’histoire, l’interprète de l’Écriture : « Et partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture ce qui le concernait ». Il leur livre le sens des Écritures. Jésus nous dévoile que l’histoire a un sens, une trajectoire, qu’au travers de l’histoire humaine s’accomplit le projet de Dieu. Et même si parfois l’homme par ses choix fait dérailler le projet de Dieu, ce dernier est toujours capable de le remettre sur les rails pour arriver à la destination fixée par lui. Quelle source d’espérance pour nous, toutes nos sorties de routes peuvent être redressées par le Seigneur si nous le voulons.

On pourrait se dire comment connaître ce projet de Dieu ? L’homme avec sa raison peut comprendre le projet de Dieu, car il est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, ce qui veut dire que Dieu le fait participer à la lumière de sa sagesse, qu’il peut comprendre avec sa raison ce que Dieu veut pour lui. Le Christ qui explique les Ecritures s’adresse à la raison, à l’intelligence de ces pèlerins pour comprendre le sens de son histoire. Mais l’homme a besoin aussi de la Révélation, de la parole de Dieu, de la parole du Christ qui vient montrer à l’homme la route vers la destination finale : la communion avec Dieu. La raison et la foi en la Révélation sont les deux dons de Dieu pour comprendre son projet de sagesse pour nous.

Ce projet de Dieu comme œuvre de sa sagesse signifie qu’il y a un sens une raison d’être des choses qu’il nous appartient de découvrir par la raison et la foi en la Révélation.

Si l’histoire a un sens, une trajectoire, elle a aussi une finalité, un but à atteindre qui éclaire le sens de la vie. Il s’agit de ne pas rater la fin que Dieu veut pour nous, car rater la fin que Dieu veut pour nous c’est rater sa vie. C’est d’ailleurs une des racines du mot péché en hébreu qui signifie « rater la cible ». Le péché nous fait rater la cible de la finalité de notre vie : la communion d’amour avec Dieu au ciel. Le péché nous fait sortir de la vie en Dieu.

Dieu a inscrit le but à atteindre dans notre cœur sous la forme d’un désir : c’est le désir du bonheur. Et il a aussi inscrit en nous le chemin qui mène au bonheur : le désir du bien, et le désir de la vérité.

Celui qui se laisse attirer par le vrai bien parvient au bonheur. Et la Révélation Biblique nous présente ce vrai bien en Jésus, Il est le chemin du bonheur. Ce même Jésus nous révèle que le bonheur c’est la vie avec Dieu, l’amitié avec Dieu qui se réalisera pleinement au ciel. Et si Jésus vient rejoindre les pèlerins d’Emmaüs sur leur chemin c’est pour les aider à comprendre la sagesse de Dieu qui s’accomplit dans l’histoire, de reconnaître dans cette sagesse le vrai bien qui mène au vrai bonheur.

Leurs cœurs qui portent comme tout homme ce désir du bonheur, sont au départ de la rencontre avec Jésus loin du bonheur, remplis de déception et de tristesse. Mais après avoir entendu Jésus leur interpréter les Écritures leur cœur sont devenus incandescents, brûlants, car ils ont été au contact de celui qui est en personne le vrai bien, qui a les paroles sur le vrai bien, paroles qui répondent au désir intérieur du bonheur. Cette rencontre avec le ressuscité leur a permis de faire l’expérience du vrai bonheur. Mais il a fallu pour cela passer par un parcours de reconnaissance. Il leur a fallu du temps pour reconnaître celui qui est le vrai bien, le texte nous dit : « leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître », probablement à cause de leur tristesse et déception, de leurs incompréhensions.

Il y a un chemin de croissance pour apprendre à le reconnaître, cela nous demande d’écouter sa parole sans toujours bien la comprendre ou reconnaître la sagesse de Dieu, de nous nourrir des sacrements sans toujours bien comprendre ce qui se joue, mais garder confiance qu’accueillir sa parole et ses sacrements qui sont signe de sa présence et de sa grâce transforme nos yeux, nos cœurs et nous rendront un jour capable de le reconnaître plus profondément : dans cette parole, dans l’eucharistie, et dans le frère.

Jésus dans ce passage d’Évangile se fait l’interprète de toute la Bible, il est l’interprète mais il est aussi la fin vers laquelle converge tous les événements bibliques. Il dévoile que toute l’Écriture parle de lui , que toute l’Écriture s’accomplit dans la mort et la résurrection de Jésus : que nous appelons le mystère pascal. Dès lors ce mystère pascal devient la clé, la lumière qui donne leur vrai sens à tous les événements de la Bible, chaque événement était porteur, annonciateur du mystère pascal.

Par exemple le passage de la mer rouge par le peuple hébreu qui permet leur libération de l’esclavage était annonciateur du passage de Jésus de la mort à la vie.

De même pour nos vies le mystère pascal apporte une lumière qui nous permet de mieux nous comprendre, de comprendre que notre histoire a une signification, elle a une trajectoire, une finalité, qu’elle est signe d’un projet qui est en train de se réaliser au travers de ma propre histoire personnelle, un projet qui nous mène vers une finalité : la rencontre avec Dieu par delà la mort est le grand projet de vie du chrétien qui nourrit son désir de bonheur. Un projet qui nous rend toujours plus libre.

Nous devrions être enclin à placer toutes nos décisions sous la lumière du mystère pascal, qui nous dévoile le sens de notre vie, et sa finalité. Le mystère pascal a ainsi une vraie portée éthique pour notre vie. Bien souvent nous pensons, nous élaborons nos actes en fonction d’une finalité immédiate, à court terme. Alors que nous devrions tout faire en vue de cette finalité ultime que nous dévoile le Christ : l’amitié avec Dieu, source du vrai bonheur. Procéder ainsi a la vertu de donner un cap à l’existence, un projet global à accomplir, et d’unifier ainsi toute notre vie toutes nos prises de décisions autour d’un grand projet de bonheur : la rencontre avec le Christ.

Laissons le mystère pascal nous éclairer sur la Sagesse de Dieu, sur le vrai bien à rechercher, et orienter notre vie vers le grand bonheur du face à face avec le Christ qui se prépare au travers de toutes les reconnaissances du Christ que nous pouvons faire ici et qui bien souvent apportent une joie intérieure annonciatrice de la joie infiniment plus grande que procurera le face à face avec le Christ.

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